Appel à communications

Les « sciences » électorales. 

Expertises, dispositifs et circulations des savoirs sur les élections

 

Appel à communications 

Colloque à l’université de Picardie 28 et 29 mars 2024

 

 

 

 

 

            Les élections font régulièrement l’objet d’investigations scientifiques qui concourent à construire un corpus de connaissances et des méthodologies patentées. La science politique partage la production de ces savoirs avec au moins les sciences économiques, la sociologie, l’histoire, les sciences de l’information et de la communication, mais, par-delà les inscriptions disciplinaires, revues, manuels, colloques et associations professionnelles attestent l’existence organisée de ces savoirs. Les disciplines universitaires n’ont cependant jamais acquis le monopole de l’analyse électorale dans l’espace public. Sur les plateaux télévisés des soirées électorales, par exemple, journalistes politiques et sondeurs, présentés comme « politologues » commentent les résultats et livrent leurs analyses. De manière moins visible sans doute, au sein des partis, l’analyse des résultats électoraux est généralement confiée à un spécialiste (secrétaire national chargé des élections, conseiller électoral, etc.) pour tirer des conclusions politiques sur le scrutin. Autrement dit, les connaissances sur les élections qui permettent des opérations de classement, de désignation des réalités, de typologisations, d’interprétation, etc. se développent largement dans des espaces extra-universitaires pour constituer des expertises électorales pratiques.

 

            En France, l’histoire de la science électorale est relativement connue : ses débuts sont marqués par ses liens avec l’action politique (Offerlé, 1988 ; Phélippeau, 1993,1994 ; Déloye 2012). La mise en forme des résultats, la surveillance des opérations électorales, les débats sur les modes de scrutins sont autant de connaissances et de techniques qui se développent pour les mouvements partisans, les supports journalistiques naissants, l’appareil administratif préfectoral, ou les sciences juridiques liées aux élites républicaines de la IIIème République. Autrement dit, avant que la science politique ne s’institutionnalise et ne se rapproche des sciences sociales (Favre 1989 ; Favre et Legavre 1998 ; Blondiaux 2002) les espaces de productions de savoirs sur les élections sont pluriels et liés au champ politique, aux sciences de gouvernement. L’ouvrage d’André Siegfried sur le Tableau politique de la France de l'Ouest est un bon exemple de ces liens. L’ouvrage s’inspire des savoirs préfectoraux pour la collecte des données et les cartographies tout autant que des expériences politiques de son auteur (Le Digol 2016). Ces recherches sociohistoriques sont donc précieuses pour comprendre la production des connaissances électorales au sein des champs politique, administratif, journalistique et scientifique. Pourtant, si l’analyse de la science politique reste un sujet régulier d’investigation (Leca 1982, Déloye 2012, Gaïti, Scot 2017), la production des savoirs sur les élections en dehors d’une perspective strictement disciplinaire ou en dehors du champ académique reste largement inexplorée.

 

            Ce colloque vise à réunir des études qui portent sur les savoirs électoraux produits ou mobilisés principalement en dehors du champ académique. Ces savoirs peuvent se développer au sein de l’administration électorale, dans des organisations en charge de la mobilisation électorale (Sur ce point voir Baudot, Lehingue, 2015 et Pène 2013) mais aussi au sein d’un éventail plus large d’organisation œuvrant à la démocratie (ONG, Think Tanks, etc.). Examiner ces espaces pluriels de la production des connaissances impose de penser les « sciences » électorales au pluriel. En réalité, il faut moins penser ces espaces comme séparés du champ académique, tant les frontières entre les espaces sont poreuses. Dès lors, les savoirs et pratiques académiques et non-académiques ne s’opposent pas mais doivent être analysés dans les moments d’export et d’import et dans leur hybridation. Il faut alors penser les transactions, les coopérations et les phénomènes de concurrence entre ces espaces ou entre des agents appartenant à ces différents espaces. 

Le colloque entend dérouler un programme de sociologie des sciences et de l’expertise pour comprendre comment des savoirs pratiques ou théoriques se construisent et circulent dans des espaces sociaux différents. Le colloque invite à analyser les espaces de production de ces savoirs, les propriétés sociales des producteurs mais aussi les dispositifs sociotechniques inventés, utilisés, mobilisés tout autant que les connaissances construites, hybridées, domestiquées. Plus encore, il s’agit d’aborder les questions de (dé)politisation des connaissances : savoirs sur la politique, les « sciences » électorales peuvent faire l’objet d’usages partisans comme de préconisations dont la technicité semble une garantie de neutralité. Ces processus de (dé)politisation se comprennent aussi dans la circulation des savoirs entre les différents espaces (champs scientifique, politique, journalistiques, administratifs, etc.) et dans le travail de légitimation dont ils font l’objet. 

 

            L’appel à communication du colloque se structure autour de trois axes qui ne sont pas exclusifs mais qui invitent plutôt à réfléchir de manière commune à l’objet « "sciences" électorales ». 

 

Une sociologie des espaces de production des « sciences électorales »

 

            A la suite des travaux de sociohistoires identifiant la production de savoirs électoraux au sein des préfectures (Phélippeau 1993 ; Marty, 2006 ; Pierre Karila-Cohen 2008), des milieux intellectuels, journalistiques et militants (Offerlé 1988), des facultés de droit (Marty, 2011 ; Déloye 2012) et caractérisant l’ingénierie électorale des parlementaires (Dompnier, 2003 ; Marty, 2006), il s’agit d’identifier les espaces de productions de l’expertise électorale. Dans un article sur la naissance de la « science électorale » dans les universités de droit de la IIIème République française, Yves Déloye reprend le terme de « laboratoires » pour englober « l’ensemble des lieux et des protocoles de fabrication d’une connaissance relative à la "science électorale" naissante. Dans ce moment fondateur, ces « laboratoires » (Académie des Sciences Morales et Politiques, École Libre des Sciences Politiques, Facultés de Droit, Commissions parlementaires…) ne sont pas sans lien les uns avec les autres et connaissent un mouvement perpétuel de recomposition par les acteurs » (Déloye, 2012). Il faudrait actualiser la compréhension de ses « laboratoires » en tenant compte des entreprises de sondages (Caveng, 2011), des espaces médiatiques (le champ journalistique mais aussi les dispositifs de vulgarisation sur les plateformes numériques), des « savoirs militants » construits par la pratique dans les organisations politiques mais aussi des savoirs experts formulés au sein des instituions administratives (James, 2012), des formations professionnelles, des organisations internationales, des organisations non-gouvernementales, etc. Par ailleurs, il faudrait aussi compter les expériences électorales d’autres espaces comme les élections professionnelles (Leclerc, Lyon-Caen, 2011). Moins qu’un inventaire un peu vain et jamais exhaustif, les contributions qui s’inscrivent dans cet axe seront soucieuses d’expliciter les logiques de production des connaissances pratiques en fonction des règles des espaces dans lesquels ces savoirs s’inscrivent, mais aussi les importations de savoirs provenant d’autres espaces. L’expertise électorale pour le champ journalistique se comprend par exemple en fonction de logiques de positionnement, de vulgarisation ou de traduction spécifiques (Buxton, James 2005 ; Lensing-Hebben 2008 ; Gombin, Hubé, 2009). Autre exemple, la technicisation de l’expertise internationale et la volonté de ne pas s’immiscer dans les enjeux partisans nationaux contribuent à dépolitiser l’observation des élections (Guevara, 2018). La production littéraire des scènes électorales n’est pas indépendante des savoirs et des représentations sociales des romanciers (Voilliot, 2003, 2017 et 2018). L’idée est donc bien de comprendre que des savoirs électoraux peuvent se développer, avoir des prétentions scientifiques, mais s’inscrire dans des espaces de production qui leur donne sens. Une sociologie, attentive aux propriétés des agents engagés dans les espaces de production, permettra d’analyser plus finement la construction, les usages et les mobilisations de ces savoirs mais aussi leur place dans la production des verdicts électoraux.

 

Une sociologie des dispositifs sociotechniques

 

            Construire une science, c’est aussi inventer et rendre légitimes des instruments spécifiques. Michel Offerlé avait déjà montré comment les journalistes et militants socialistes avaient recours à la carte électorale, instrument géographique, pour trancher les controverses sur la légitimité des partis à parler pour la classe ouvrière (Offerlé, 1988, voir aussi Garrigou, 1990). Parmi les objets construit par les « sciences » électorales, ont peut citer le « swingometer », dispositif télévisuel inventé par Robert McKenzie pour expliquer comment les changements d’orientations des électeurs se traduisent par des changements dans la répartition de la Chambre des Communes au Royaume-Uni (Kelly, Foster, 1990). La fortune du swingometer utilisée lors des soirées électorales britanniques pour rendre compte des tendances et de leurs évolutions, a même consacré Robert McKenzie ou David Butler comme les « psephologistes » (terme très britannique pour désigner les politologues qui commente les résultats) de référence. Dans la même perspective, on trouve les savoirs liés à l’estimation (Grunberg, 1989 ; Aldrin, 2010) qui permettent d’asseoir scientifiquement les commentaires électoraux (dispositifs discursifs tout aussi pertinents à analyser, voir Lehingue 2011 ; Brissaud, Brun, 2021) et de légitimer par la science les experts sollicités par les médias ou les institutions. Sur le terrain de l’observation électorale des organisations internationales, les dispositifs sociotechniques se retrouvent dans l’opérationnalisation des grilles d’observation pour traduire au concret les critères des élections libres et justes (Elklit, Svensson, 1997) ou dans la production des rapports et la formulation de recommandations au pays organisateurs des élections (Kelley, 2012). Plus que ces dispositifs, il s’agit aussi de s’intéresser à leur porteurs qui deviennent alors les « spécialistes » de la carte électorale, de son découpage, de la mesure de l’opinion, de la jurisprudence, etc. Du reste, l’invention ou l’adaptation de ces dispositifs sont un terrain privilégié pour comprendre à la fois les savoirs des « sciences » électorales mais aussi leur adaptation à des usages dans des espaces où la préoccupation scientifique se combine à d’autres attentes. Cette histoire matérielle des « sciences » électorales permet alors de dépasser l’analyse des dispositifs pour s’intéresser plus largement à ce que permettent de faire ces « technologies sociales » (voir par exemple Combes, Vommaro, 2017, Debos, 2021). Compter, trier, classer permet plus largement de transformer l’acte électoral en (re)découpant par exemple les circonscriptions (Sabbagh, 2004, Ehrhard, 2013) ou en changeant les modes de scrutins.

Circulations des savoirs 

 

            Le dernier axe de réflexion ouvert par ce colloque renvoie à la circulation des savoirs et des pratiques entre les espaces scientifiques et les espaces d’expertise, au moment d’import et d’export. On peut ainsi s’interroger sur la « carrière » des notions et des concepts entre le champ scientifique et les milieux professionnels qui les mobilisent, tout autant que sur les effets de ces usages sur les productions scientifiques (effets de théorie, brouillage, etc.). Il s’agit de s’intéresser aux opérations sociales de sélection, de lectures (croisées) des savoirs et des pratiques qui portent sur les élections (Bourdieu, 2000) mais aussi aux phénomènes de traduction (Callon, 1986). L’idée de circulation invite aussi à examiner les espaces hybrides de rencontres entre les experts et scientifiques comme les milieux de l’intégrité électorale (Norris, 2013), les échanges entre les administrations nationales (Jafrelot, 1993 ; Crook, Crook, 2011 ; Baudot, 2014), les commissions parlementaires, missions d’information, etc. S’interroger sur la circulation, c’est aussi, d’une certaine façon, s’intéresser aux débouchés de la science politique et à ce que le développement des licences et des masters de science politique forment comme professionnels dans des secteurs organisant, traitant ou analysant les élections ou accompagnant les candidats en campagne (prévision des résultats à partir des outils d’analyse data, utilisation de la plateforme Nation Builder, cartographie des porte-à–porte, etc.). La data, désormais disponible en grande quantité, permet par exemple de décrypter les territoires en profondeur (difficultés socioéconomiques locales, profil sociologique des électeurs, comportements électoraux potentiels etc.). Cependant, pour faire un usage (réellement) stratégique de ces données, les instances partisanes doivent effectivement disposer en interne d’équipes dotées de nouvelles expertises (data-analysts, community manager, etc.) ou avoir recours à des organisations du secteur marchand (agences de consultants, start-up, etc.),  qui proposent des prestations en Big Data électoral et souhaitent se démarquer de professions concurrentes (sondeurs, communicant politique, web-designer, etc.) (Théviot, 2018, Politiques de Communication, 2019, voir aussi Fauconnier 2021).

 

            Le colloque invite largement les contributeurs et contributrices à soumettre des propositions qui portent à la fois sur les premiers développements des « "sciences" électorales » dans une perspective sociohistorique, que sur des processus sociaux plus récents de circulation. Les monographies portant sur un cas national particulier sont autant privilégiées que les communications comparatives.   

 

Calendrier et modalités de soumission 

 

Les propositions doivent être envoyées pour le 20 juin 2023 aux organisateurs :

 

Clément Desrumaux (Université Lyon 2, TRIANGLE) 

Sébastien Vignon (Université de Picardie, CURAPP-ESS) 

 

Les propositions de communications comprendront :

-       Le titre de la communication et adresse électronique. 

-       Un résumé d’environ 3 000 signes, en français ou en anglais, précisant l’axe dans lequel s’insère la proposition. 

-       Les réponses à cet appel à communication présenteront l’objet d’étude, le cadre théorique, la problématique et les éléments méthodologiques et empiriques. 

 

Calendrier :

-       Réception des propositions de communications : 26 juin 2023

-       Examen par le conseil scientifique et réponse des organisateurs : 31 septembre 2023. 

-       Envoi du texte complet : 10 février 2024  (50 000 signes, en français ou en anglais). 

 

Bibliographie

 

- Aldrin Philippe, « L'invention de l'opinion publique européenne. Genèse intellectuelle et politique de l'Eurobaromètre (1950-1973) », Politix, 2010/1 (n° 89), p. 79-101.

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- Baudot Pierre-Yves, Lehingue Patrick, « Nouvelles sciences électorales : électorat, opinion, élection », Sessions thématiquesAFSP, 2015.

- Blondiaux Loïc, « Pour une histoire sociale de la science politique », in Déloye Yves et Voutat Bernard (dir.), Faire de la science politique. Pour une analyse socio-historique du politique, Paris, Belin, Coll. « Socio-Histoires », 2002, p. 45-63.

- Bourdieu Pierre, « Les conditions sociales de la circulation internationale des idées », Actes de la recherche en sciences sociales, 2000, vol.145, p. 3-8.

- Brissaud Constantin, Brun Eric, « Les sciences humaines et sociales en campagne : entre expertise et prophétie », Biens Symboliques / Symbolic Goods, , 2021, n°8.

URL: http://journals.openedition.org/bssg/659

- Buxton David, James Francis, (dir.), Les intellectuels de médias en France, Paris, INA/Éd. L’Harmattan, 2005.

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- Caveng, Rémy, Un laboratoire du « salariat libéral » : les instituts de sondage, Éditions du Croquant, Bellecombe-en-Bauges, 2011, 259 p.

- Combes Hélène, Vommaro Gabriel, « Gouverner le vote des « pauvres ». Champs experts et circulations de normes en Amérique latine (regards croisés Argentine/Mexique) », Actes de la recherche en sciences sociales, 2017/1-2 (N° 216-217), p. 4-23.

- Crook Malcolm, Crook Tom, « L'isoloir universel ? La globalisation du scrutin secret au XIXe siècle », Revue d’histoire du XIXesiècle, 2011, vol.2, n° 43, pp. 41-45

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- Ehrhard Thomas, « Le découpage électoral des circonscriptions législatives : le parlement hors jeu ? », Pouvoirs, 2013/3 (n° 146), p. 117-132. 

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- Favre Pierre, Legavre Jean-Baptiste, (dir.), Enseigner la science politique, Paris, L’Harmattan, 1998.

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- Gaïti Brigitte, Scot Marie, « Une science sans savants ? Les paradoxes de l’émergence de la science politique en France entre 1945 et 1968 », Revue française de science politique, 2017/1 (Vol. 67), p. 13-42. 

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- Voilliot Christophe, « La figuration de l'élection dans l'espace social d'un roman balzacien : Le député d'Arcis », A contrario, 2003/2

- Voilliot Christophe , « Écriture sociologique et romans d’élection », Revue de l’Institut de Sociologie, 2017, vol.87, pp.43-56.

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